L'intolérance aux métaux et prothèses articulaires à Avignon
L'intolérance aux métaux et prothèses articulaires : une cause possible à certaines prothèses "douloureuses" non expliquées.
Selon des études américaines récentes portant sur plusieurs milliers de patients il est admis que près de 17% de la population a une hypersensibilité aux métaux.
1% des prothèses articulaires de hanche ou de genou implantées le sont chez des patients présentant ce risque.
Dans 1 cas sur 3 cela aboutira à un échec de l’intervention (descellement, douleurs chroniques, etc).
En France, la recherche préopératoire de ce risque n’est pas habituelle alors qu’elle est systématique et obligatoire dans des pays comme les Etats-Unis ou l’Allemagne.
Les patients potentiellement « allergiques » peuvent pourtant bénéficier de la mise en place d’implants dont la surface est traitée pour éviter les réactions d’intolérance (revêtements multicouches avec de la céramique en surface).
Le diagnostic va se faire au départ par un interrogatoire recherchant des antécédents d’intolérance aux métaux (allergie à certains bijoux, eczéma du poignet au niveau de la montre , etc.).
En cas de suspicion des tests dermatologiques peuvent être réalisés. S’ils sont positifs un complément d’examen de laboratoire pourra être demandé (test Melisa)( il n’y a malheureusement pas de laboratoire en France pour ce test.)
Les prélèvements doivent être acheminés en Allemagne ou en Suisse en moins de 48 heures. Et le test n’est pas non plus remboursé par l’assurance maladie : 90 euros environ.
La positivité du test Melisa doit faire proposer l’implantation d’une prothèse non « allergique ».
On peut proposer l’arbre décisionnel ci-dessous :
